Au XIXème siècle, le port des Sables-d’Olonne devient un grand port sardinier et thonier. Son essor permet aux conserveries (appelées confiseries) de se développer. À l’apogée, la ville connait jusqu’à 15 conserveries en activité dont les plus importantes sont Saupiquet, Amieux, Graciet ou encore Basset. Situées à La Chaume et dans le quartier du Passage, les conserveries ont permis à des milliers de femmes, le plus souvent des femmes de marin, de travailler et de subvenir aux besoins de leurs familles.
À l’appel de la corne, les femmes se dirigeaient vers les usines de conserves pour être embauchées. Elles travaillaient tard dans la nuit car les sardines devaient être mises en conserve rapidement, lorsqu’elles étaient encore fraîches.
Les ouvrières commençaient par saler la sardine dans des paniers ou sur le sol de l’usine. Puis, elles les étêtaient et les passaient dans la saumure (une solution saline dans laquelle on plonge le poisson pour le conserver). Une fois rincée à l’eau douce, la sardine était séchée au soleil dans la cours de l’usine puis plongée dans l’huile bouillante avant d’être mise en conserve.
FAUGERON, Gérard, 1996, Les Sables d’Olonne : Destination Atlantique, Fromentine, Ed. De L’Etrave, 80p.
FRICONNEAU, Constant, 1999, La saga de la sardine et du thon : Histoire de la pêche et de la conserve de Nantes aux côtes de Vendée, Le Château d’Olonne, Ed. d'Orbestier, 155p.